Version française / Agenda des activités scientifiques
Soutenance HDR
Publié le 11 mars 2022
–
Mis à jour le 31 mai 2024
Soutenance HDR Marie de Montalembert
Date(s)
le 10 juin 2024
14h
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin, salle B015
Titre : "Apports de la perception du temps dans l'étude du fonctionnement cognitif : vers une Neuropsychologie du Temps"
Jury :
Résumé :
Mes travaux portent sur l’apport de l’étude de la perception du temps dans la compréhension du fonctionnement cognitif. Les aspects translationnels de la recherche m’ont toujours animée et mes travaux s’appuient sur une interaction forte entre recherche expérimentale en neuropsychologie cognitive et pratique de la neuropsychologie clinique. La première partie de ce manuscrit rend compte des travaux que j’ai menés chez la personne âgée (notamment en co-encadrant un travail doctoral) et qui explorent deux aspects fondamentaux de la temporalité : la perception des durées et la capacité à se projeter dans le temps, passé, présent et futur (avec notamment la validation en français d’une échelle de perspective temporelle future). Ces recherches ont été réalisées dans le champ d’une pathologie psychiatrique (la schizophrénie) et auprès de patients avec troubles neurocognitifs mineurs et majeurs (de type Maladie d’Alzheimer et Démence à Corps de Lewy). Ils rendent compte d’un traitement différencié de la temporalité en fonction de la pathologie présentée par les patients (et des fonctions cognitives préférentiellement altérées dans chacune de ces pathologies). La compréhension de l’hétérogénéité des profils neuropsychologiques des patients est également à la source de mes projets actuels. Je défends l’idée que l’évaluation du domaine temporel, totalement négligée à l’heure actuelle en pratique clinique, peut permettre d’affiner les profils neuropsychologiques et participer à proposer une prise en charge plus adaptée aux patients, notamment chez les patients cérébro-lésés qui présentent une négligence spatiale unilatérale (NSU). Dans la seconde partie de ce manuscrit, je présente mes travaux actuels qui visent à évaluer plus finement les troubles des patients avec NSU, au travers, notamment, d’un paradigme d’estimation du temps nécessaire pour traverser une route. Je présente également deux nouveaux projets que je souhaite mener à plus long terme et qui, au même titre que l’on voit émerger le concept de « neuropsychologie de la cognition sociale », ont l’ambition de participer au développement d’une neuropsychologie du temps. Il est temps pour les neuropsychologues d’évaluer les différentes dimensions temporelles (depuis l’estimation de durées « courtes » à la capacité à se projeter dans le temps) au cours du bilan neuropsychologique, afin d’apporter un éclairage nouveau à la compréhension de l’hétérogénéité des profils cognitifs des patients.
Mots clés : Neuropsychologie du temps ; Évaluation ; Vieillissement normal et pathologique ; Négligence spatiale unilatérale.
Jury :
- Pr Laurence Conty, Université Paris Nanterre, Garante
- Pr Philippe Azouvi, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, Rapporteur
- Pr Sandrine Gil, Université de Poitiers, Rapportrice
- Dr Thérèse Jonveaux, HDR, CHRU de Nancy, Examinatrice
- Pr Mathieu Amy, Université Paris Nanterre, Examinateur
Résumé :
Mes travaux portent sur l’apport de l’étude de la perception du temps dans la compréhension du fonctionnement cognitif. Les aspects translationnels de la recherche m’ont toujours animée et mes travaux s’appuient sur une interaction forte entre recherche expérimentale en neuropsychologie cognitive et pratique de la neuropsychologie clinique. La première partie de ce manuscrit rend compte des travaux que j’ai menés chez la personne âgée (notamment en co-encadrant un travail doctoral) et qui explorent deux aspects fondamentaux de la temporalité : la perception des durées et la capacité à se projeter dans le temps, passé, présent et futur (avec notamment la validation en français d’une échelle de perspective temporelle future). Ces recherches ont été réalisées dans le champ d’une pathologie psychiatrique (la schizophrénie) et auprès de patients avec troubles neurocognitifs mineurs et majeurs (de type Maladie d’Alzheimer et Démence à Corps de Lewy). Ils rendent compte d’un traitement différencié de la temporalité en fonction de la pathologie présentée par les patients (et des fonctions cognitives préférentiellement altérées dans chacune de ces pathologies). La compréhension de l’hétérogénéité des profils neuropsychologiques des patients est également à la source de mes projets actuels. Je défends l’idée que l’évaluation du domaine temporel, totalement négligée à l’heure actuelle en pratique clinique, peut permettre d’affiner les profils neuropsychologiques et participer à proposer une prise en charge plus adaptée aux patients, notamment chez les patients cérébro-lésés qui présentent une négligence spatiale unilatérale (NSU). Dans la seconde partie de ce manuscrit, je présente mes travaux actuels qui visent à évaluer plus finement les troubles des patients avec NSU, au travers, notamment, d’un paradigme d’estimation du temps nécessaire pour traverser une route. Je présente également deux nouveaux projets que je souhaite mener à plus long terme et qui, au même titre que l’on voit émerger le concept de « neuropsychologie de la cognition sociale », ont l’ambition de participer au développement d’une neuropsychologie du temps. Il est temps pour les neuropsychologues d’évaluer les différentes dimensions temporelles (depuis l’estimation de durées « courtes » à la capacité à se projeter dans le temps) au cours du bilan neuropsychologique, afin d’apporter un éclairage nouveau à la compréhension de l’hétérogénéité des profils cognitifs des patients.
Mots clés : Neuropsychologie du temps ; Évaluation ; Vieillissement normal et pathologique ; Négligence spatiale unilatérale.
Mis à jour le 31 mai 2024