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Soutenance
Publié le 9 novembre 2021
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Mis à jour le 24 mars 2022
Soutenance de Tifanie Sanfourche Gaume
Date(s)
le 8 avril 2022
14h
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin, salle B015
Soutenance de Tifanie Sanfourche Gaume
Jury :
Résumé :
L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre les effets du vieillissement normal et pathologique sur la cognition temporelle. Nous nous sommes intéressés à la perception de
durées courtes (allant des millisecondes aux secondes) et à la perspective temporelle (i.e. la capacité à se projeter dans le passé, le présent et le futur). Dans une première étude, nous avons comparé la cognition temporelle de patients présentant une maladie neurodégénérative (trouble cognitif léger -MCI-, Maladie d’Alzheimer modérée -MA- ou démence à corps de Lewy -DCL-), à des participants jeunes et âgés contrôles. Nos résultats montrent que la perception temporelle des patients DCL est particulièrement perturbée. Sur l’ensemble de nos participants, les capacités attentionnelles et de mémoire de travail semblent de bons prédicteurs des performances en perception temporelle. De plus, quel que soit le trouble neurodégénératif, les patients se projettent moins dans le présent hédoniste que les âgés contrôles, ce que nous mettons en lien avec le déclin de leurs capacités attentionnelles. Dans une deuxième étude, nous avons validé une échelle de perspective temporelle future (FTPS) en langue française chez des adultes jeunes et âgés, afin de proposer un nouvel outil mesurant l’effet du vieillissement normal sur la projection dans le futur. Nous avons montré que les âgés se projettent davantage dans un futur limité tandis que les jeunes se projettent davantage dans un futur illimité. Dans une troisième étude, nous avons investigué si les modifications des traitements émotionnels qui opèrent au cours du vieillissement prédisent des modifications de l’estimation temporelle de stimuli à caractère émotionnel, et ce, indépendamment du déclin cognitif. Nos résultats préliminaires montrent que les âgés surestiment les durées d’extraits musicaux comparativement aux jeunes adultes, et ce d’autant plus lorsque l’extrait musical est agréable et dense. La densité des extraits semble le meilleur prédicteur du phénomène. Ce résultat souligne l’influence de l’expérience phénoménologique sur la perception temporelle, convergeant ainsi avec l’approche incarnée de la cognition. Nous discutons enfin de l’intérêt et de la possibilité d’évaluer la cognition temporelle dans le cadre d’une approche en neuropsychologie clinique à visée diagnostique et de remédiation chez des patients âgés présentant un trouble neurodégénératif.
Mots-clés : cognition temporelle, perception temporelle, perspective temporelle, vieillissement normal, vieillissement pathologique
Jury :
- Pr. Laurence Conty, Directrice de thèse
- Marie de Montalembert, PhD, Co-directrice de thèse
- Pr. Sylvie Droit-Volet, Rapporteure
- Mathieu Hainselin, HDR, Rapporteur
- Alexia Baudouin, PhD, Examinatrice
Résumé :
L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre les effets du vieillissement normal et pathologique sur la cognition temporelle. Nous nous sommes intéressés à la perception de
durées courtes (allant des millisecondes aux secondes) et à la perspective temporelle (i.e. la capacité à se projeter dans le passé, le présent et le futur). Dans une première étude, nous avons comparé la cognition temporelle de patients présentant une maladie neurodégénérative (trouble cognitif léger -MCI-, Maladie d’Alzheimer modérée -MA- ou démence à corps de Lewy -DCL-), à des participants jeunes et âgés contrôles. Nos résultats montrent que la perception temporelle des patients DCL est particulièrement perturbée. Sur l’ensemble de nos participants, les capacités attentionnelles et de mémoire de travail semblent de bons prédicteurs des performances en perception temporelle. De plus, quel que soit le trouble neurodégénératif, les patients se projettent moins dans le présent hédoniste que les âgés contrôles, ce que nous mettons en lien avec le déclin de leurs capacités attentionnelles. Dans une deuxième étude, nous avons validé une échelle de perspective temporelle future (FTPS) en langue française chez des adultes jeunes et âgés, afin de proposer un nouvel outil mesurant l’effet du vieillissement normal sur la projection dans le futur. Nous avons montré que les âgés se projettent davantage dans un futur limité tandis que les jeunes se projettent davantage dans un futur illimité. Dans une troisième étude, nous avons investigué si les modifications des traitements émotionnels qui opèrent au cours du vieillissement prédisent des modifications de l’estimation temporelle de stimuli à caractère émotionnel, et ce, indépendamment du déclin cognitif. Nos résultats préliminaires montrent que les âgés surestiment les durées d’extraits musicaux comparativement aux jeunes adultes, et ce d’autant plus lorsque l’extrait musical est agréable et dense. La densité des extraits semble le meilleur prédicteur du phénomène. Ce résultat souligne l’influence de l’expérience phénoménologique sur la perception temporelle, convergeant ainsi avec l’approche incarnée de la cognition. Nous discutons enfin de l’intérêt et de la possibilité d’évaluer la cognition temporelle dans le cadre d’une approche en neuropsychologie clinique à visée diagnostique et de remédiation chez des patients âgés présentant un trouble neurodégénératif.
Mots-clés : cognition temporelle, perception temporelle, perspective temporelle, vieillissement normal, vieillissement pathologique
Mis à jour le 24 mars 2022