Version française / Agenda des activités scientifiques / Séminaires
Séminaire 14 janvier 2022
Publié le 4 janvier 2022
–
Mis à jour le 23 septembre 2022
Séminaire Oulmann Zerhouni 17 janvier 2022
Nous aurons le plaisir d'échanger avec Oulman Zerhouni (LAPPS, Université Paris Nanterre).
Son intervention est intitulée : Cinquante effluves d’éthanol : effet des médias et remédiation cognitive de la consommation d’alcool.
Résumé :
Dans ce séminaire, je présenterai mes travaux sur un des antécédents de formation des attitudes à l'égard de l'alcool, à savoir l'influence des médias, ainsi que sur l'efficacité des outils de remédiation cognitive vis à vis de l'alcool. Si la co-occurrence entre la surexposition aux médias et la consommation d'alcool est bien documentée, les questions de la relation causale entre ces deux facteurs, ainsi que les processus cognitifs par lesquels l'exposition incidente à des stimuli liés à l'alcool affecte la consommation d'alcool restent en suspens. Nous avons donc testé dans quatre études (n étude1 = 87, n étude 2 = 90, n étude 3 = 147, n étude 4 = 150) si l'exposition incidente à l'alcool dans les films et les séries télévisées entraîne (i) un changement des attitudes implicites envers l'alcool et (ii) si ce changement dépend de processus plutôt contrôlés ou automatiques. Nous avons constaté que la représentation de l'alcool influençait considérablement les attitudes implicites à l'égard de l'alcool et des associations d'auto-alcoolisme et que ces changements reposent sur des processus contrôlés et dépendants des ressources plutôt que sur des processus purement associatifs et automatiques. Nous avons également constaté que la description des conséquences, positives ou négatives, d'un stimulus conduit à la formation de croyances propositionnelles à son égard. Le simple fait de faire coïncider un stimulus dans un contexte valencé n'a pas eu d'effet sur les mesures implicites. Une méta-régression en multiniveau a été effectuée et a fourni des données cumulatives à l'appui de nos hypothèses. Dans l'ensemble, il semble que le changement d'attitude ne se produise pas par une simple exposition accidentelle à un contenu médiatique, mais que le téléspectateur doit être en mesure de faire des inférences relatives aux liens entre les stimuli (e.g., un produit et un contexte évaluatif) pour qu'un changement de comportement se produise.
Dans une étude finale, nous avons effectué des méta-analyses fréquentistes et bayésiennes des effets du conditionnement évaluatif sur les attitudes vis à vis de l'alcool par rapport à d'autres procédures de remédiation cognitive (i.e., entraînement au biais d'attention, approche/évitement) et constaté un effet de ces outils sur les connaissances liées à l'alcool et au tabac, ainsi que sur le taux de rechutes.
Son intervention est intitulée : Cinquante effluves d’éthanol : effet des médias et remédiation cognitive de la consommation d’alcool.
Résumé :
Dans ce séminaire, je présenterai mes travaux sur un des antécédents de formation des attitudes à l'égard de l'alcool, à savoir l'influence des médias, ainsi que sur l'efficacité des outils de remédiation cognitive vis à vis de l'alcool. Si la co-occurrence entre la surexposition aux médias et la consommation d'alcool est bien documentée, les questions de la relation causale entre ces deux facteurs, ainsi que les processus cognitifs par lesquels l'exposition incidente à des stimuli liés à l'alcool affecte la consommation d'alcool restent en suspens. Nous avons donc testé dans quatre études (n étude1 = 87, n étude 2 = 90, n étude 3 = 147, n étude 4 = 150) si l'exposition incidente à l'alcool dans les films et les séries télévisées entraîne (i) un changement des attitudes implicites envers l'alcool et (ii) si ce changement dépend de processus plutôt contrôlés ou automatiques. Nous avons constaté que la représentation de l'alcool influençait considérablement les attitudes implicites à l'égard de l'alcool et des associations d'auto-alcoolisme et que ces changements reposent sur des processus contrôlés et dépendants des ressources plutôt que sur des processus purement associatifs et automatiques. Nous avons également constaté que la description des conséquences, positives ou négatives, d'un stimulus conduit à la formation de croyances propositionnelles à son égard. Le simple fait de faire coïncider un stimulus dans un contexte valencé n'a pas eu d'effet sur les mesures implicites. Une méta-régression en multiniveau a été effectuée et a fourni des données cumulatives à l'appui de nos hypothèses. Dans l'ensemble, il semble que le changement d'attitude ne se produise pas par une simple exposition accidentelle à un contenu médiatique, mais que le téléspectateur doit être en mesure de faire des inférences relatives aux liens entre les stimuli (e.g., un produit et un contexte évaluatif) pour qu'un changement de comportement se produise.
Dans une étude finale, nous avons effectué des méta-analyses fréquentistes et bayésiennes des effets du conditionnement évaluatif sur les attitudes vis à vis de l'alcool par rapport à d'autres procédures de remédiation cognitive (i.e., entraînement au biais d'attention, approche/évitement) et constaté un effet de ces outils sur les connaissances liées à l'alcool et au tabac, ainsi que sur le taux de rechutes.
Mis à jour le 23 septembre 2022