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Soutenance Lise Xiong
Publié le 6 novembre 2025
–
Mis à jour le 10 novembre 2025

Soutenance de Lise Xiong
Date(s)
le 15 décembre 2025
14h
Lieu(x)
Université Paris 8, Bâtiment A, 1er étage, Salle des Thèses (Espace Deleuze)
Soutenance de Lise Xiong
Titre : Le regret : ressenti, identification et anticipation à différents âges de la vie.
Membres du Jury :
Résumé :
Le regret, défini comme l’émotion ressentie lorsqu’un individu considère qu’une décision alternative aurait conduit à une issue plus favorable, joue un rôle central dans l’apprentissage émotionnel et l’optimisation des choix futurs. Si les recherches suggèrent que cette émotion apparaît dès 5-6 ans, son identification explicite et son anticipation évolueraient progressivement au cours de l’enfance, de l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Trois études empiriques ont été conduites dans le cadre de cette thèse afin d’examiner le développement du concept de regret à travers trois éléments constitutifs de cette émotion : son ressenti, son identification via sa labélisation, et son anticipation. La première étude, menée auprès de 174 adultes français à travers un recueil de souvenirs émotionnels, a mis en évidence que le regret en France est principalement associé à une responsabilité interne, impliquant autrui, résultant tant d’actions que d’inactions, et entraînant des conséquences négatives pour soi-même. Les souvenirs de regret se sont distingués des souvenirs de la déception dans les pensées, les sentiments, les tendances comportementales et les objectifs motivationnels. Ils se sont distingués des souvenirs de la honte dans les pensées, mais ils ne se sont pas distingués des souvenirs de culpabilité. La deuxième étude, menée auprès de 480 participants âgés de 8 à 38 ans et s’appuyant sur la lecture d’histoires émotionnelles, a montré que dès 8 ans, les enfants différencient le regret d’autres émotions contrefactuelles et peuvent en évaluer spécifiquement l’intensité avant d’utiliser explicitement le label « regret » pour l’identifier. Cette labélisation augmente et se précise avec l’âge, à partir de 8 ans jusqu’à 14-16 ans. Enfin, la troisième étude, réalisée auprès de 410 participants âgés 14 à 58 ans, à l’aide d’un questionnaire, a révélé que la capacité à anticiper le regret favorise l’adoption de comportements protecteurs pour la santé (gestes barrières) et se renforce de l’adolescence à l’âge adulte. Ces travaux soulignent l’acquisition progressive du regret comme concept émotionnel et cognitif, en mettent en lumière son rôle dans la régulation des comportements et la prise de décision au cours du développement.
Titre : Le regret : ressenti, identification et anticipation à différents âges de la vie.
Membres du Jury :
- Nathalie BLANC, rapportrice, Université Paul Valéry
- Chrystelle DECLERCQ, rapportrice, Université Reims Champagne Ardennes
- Bahia GUELLAÏ, examinatrice, Université Toulouse Jean Jaurès
- Serge CAPAROS, examinateur, Université Pairs 8
- Laurence CONTY, examinatrice, Université Paris Nanterre
- Sabine GUÉRAUD, co-directrice de thèse, Université Pairs 8
- Marianne HABIB, co-directrice de thèse, Université Pairs 8
Résumé :
Le regret, défini comme l’émotion ressentie lorsqu’un individu considère qu’une décision alternative aurait conduit à une issue plus favorable, joue un rôle central dans l’apprentissage émotionnel et l’optimisation des choix futurs. Si les recherches suggèrent que cette émotion apparaît dès 5-6 ans, son identification explicite et son anticipation évolueraient progressivement au cours de l’enfance, de l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Trois études empiriques ont été conduites dans le cadre de cette thèse afin d’examiner le développement du concept de regret à travers trois éléments constitutifs de cette émotion : son ressenti, son identification via sa labélisation, et son anticipation. La première étude, menée auprès de 174 adultes français à travers un recueil de souvenirs émotionnels, a mis en évidence que le regret en France est principalement associé à une responsabilité interne, impliquant autrui, résultant tant d’actions que d’inactions, et entraînant des conséquences négatives pour soi-même. Les souvenirs de regret se sont distingués des souvenirs de la déception dans les pensées, les sentiments, les tendances comportementales et les objectifs motivationnels. Ils se sont distingués des souvenirs de la honte dans les pensées, mais ils ne se sont pas distingués des souvenirs de culpabilité. La deuxième étude, menée auprès de 480 participants âgés de 8 à 38 ans et s’appuyant sur la lecture d’histoires émotionnelles, a montré que dès 8 ans, les enfants différencient le regret d’autres émotions contrefactuelles et peuvent en évaluer spécifiquement l’intensité avant d’utiliser explicitement le label « regret » pour l’identifier. Cette labélisation augmente et se précise avec l’âge, à partir de 8 ans jusqu’à 14-16 ans. Enfin, la troisième étude, réalisée auprès de 410 participants âgés 14 à 58 ans, à l’aide d’un questionnaire, a révélé que la capacité à anticiper le regret favorise l’adoption de comportements protecteurs pour la santé (gestes barrières) et se renforce de l’adolescence à l’âge adulte. Ces travaux soulignent l’acquisition progressive du regret comme concept émotionnel et cognitif, en mettent en lumière son rôle dans la régulation des comportements et la prise de décision au cours du développement.
Mis à jour le 10 novembre 2025