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Soutenance Julien Goudard
Publié le 24 novembre 2023
–
Mis à jour le 5 novembre 2025

Soutenance de Julien Goudard
Date(s)
le 12 novembre 2025
14h
Lieu(x)
Université Paris Nanterre, Bâtiment Pierre Grappin, Salle B015
Soutenance de Julien Goudard
Titre : L'impact du contact social sur l'intéroception et la prise de risque : évolution des processus de l'adolescence à l'âge adulte.
Membres du Jury :
Résumé : Mon sujet de thèse porte sur l’impact du contact social sur l’intéroception, qui désigne la capacité de percevoir les changements et les états physiologiques de notre corps (Garfinkel et al., 2015). Les modèles actuels s’accordent sur l’idée qu’un déficit de l’intéroception est lié à des désordres cognitifs et psychologiques, comme l’anxiété et la dépression (Duquette, 2017 ; Murphy et al., 2017). Deux périodes seraient marquées par une baisse de l’intéroception, l’adolescence (Migliorini et al., 2013) et la vieillesse (Murphy et al., 2018). Un enjeu important était donc d’identifier des mécanismes permettant d’améliorer l’intéroception (Murphy et al., 2017).
L’objectif de ce projet de thèse était de déterminer si le contact social, peut être utilisé à l’adolescence (de 12 à 17 ans) comme chez les adultes (23 à 45 ans) pour améliorer l’intéroception des individus. Également, nous avons exploré un lien potentiel existant entre l’intéroception et la prise de risque (Murphy et al., 2017)
Nous avons mené une première expérience pour examiner l'influence de divers types de contacts interindividuels (regard direct, toucher et appel par le prénom) ainsi que leur fréquence (nombreux ou rares) dans un cadre écologique (réaliste) sur l'intéroception d'une population adulte âgée de 23 à 45 ans. Nos résultats montrent que les contacts interindividuels ont un effet sur l'intéroception des participants, indépendamment de leur fréquence, mais cet effet varie selon le niveau initial d'intéroception des individus (élevé ou faible). Les participants ayant un niveau d'intéroception élevé subissent un impact négatif de ces contacts, tandis que ceux avec un niveau d'intéroception plus faible constatent une amélioration de leur capacité d'intéroception. De plus, nos analyses exploratoires n'ont pas mis en évidence de corrélation entre l'intéroception et la prise de décision.
Nous avons ensuite reproduit une expérience initialement menée auprès d’adultes, en nous concentrant sur les contacts par le regard avec des individus âgés de 25 à 35 ans dans un cadre non écologique (Baltazar et al., 2014). Nous avons élargi cette recherche à des adolescents de 12 à 17 ans. Dans cette expérience, pour susciter un contact social, les participants étaient exposés soit à des visages de face (regard direct), soit à des visages de profil (regard dévié), soit à une croix de fixation. Ces contextes sociaux étaient établis avant chaque essai de notre tâche d’intéroception. Nous avons également examiné la relation entre l’intéroception et la prise de risque, comme dans notre première étude. Nos résultats montrent que l’intéroception des adultes est davantage influencée par les regards directs que par l’absence de regard. En revanche, chez les adolescents, ce sont les regards déviés qui ont un impact plus significatif. De plus, nos résultats indiquent que la présence d’un regard (qu’il soit direct ou dévié) améliore l’intéroception chez les participants ayant un faible niveau d’intéroception, tandis que l’effet est inversé pour ceux ayant un niveau élevé. Comme dans notre première étude, nos analyses exploratoires n’ont pas mis en évidence de lien entre l’intéroception et la prise de décision.
Nous avons enfin mené une expérience en ligne pour analyser l'influence du regard sur la prise de risque chez des adultes (âgés de 19 à 45 ans) et des adolescents (de 12 à 17 ans). Nos résultats montrent que les adolescents prennent davantage de risques que les adultes lorsqu'ils sont confrontés à des visages de face. Nous avons également examiné la relation entre l'intéroception et la prise de risque à l'aide de questionnaires. Cependant, nous n'avons pas trouvé de lien entre l'intéroception et la prise de risque, ce qui est en accord avec nos deux premières études.
D'après les résultats obtenus, il apparaît que les interactions entre individus peuvent favoriser l'intéroception, mais cela semble être le cas uniquement lorsque le niveau d'intéroception initial n'est pas très élevé. De plus, les effets de ces interactions varient entre les adultes et les adolescents. Il serait intéressant de mener de nouvelles études sur les contacts par le toucher et par l'audition afin de déterminer si nous observons des résultats similaires à ceux de notre deuxième étude sur le regard, en particulier chez les adolescents.
Titre : L'impact du contact social sur l'intéroception et la prise de risque : évolution des processus de l'adolescence à l'âge adulte.
Membres du Jury :
- Nathalie GEORGE, CNRS, Sorbonne Université, rapportrice
- Mathieu CASSOTTI, Université Paris Cité, rapporteur
- Morgan BEAURENAUT, Université Paris Nanterre, examinateur
- Charlotte PINABIAUX, Université Paris Nanterre, examinatrice
- Laurence CONTY, Université Paris Nanterre, directrice de thèse
- Marianne HABIB, Université Paris 8, co-directrice de thèse
Résumé : Mon sujet de thèse porte sur l’impact du contact social sur l’intéroception, qui désigne la capacité de percevoir les changements et les états physiologiques de notre corps (Garfinkel et al., 2015). Les modèles actuels s’accordent sur l’idée qu’un déficit de l’intéroception est lié à des désordres cognitifs et psychologiques, comme l’anxiété et la dépression (Duquette, 2017 ; Murphy et al., 2017). Deux périodes seraient marquées par une baisse de l’intéroception, l’adolescence (Migliorini et al., 2013) et la vieillesse (Murphy et al., 2018). Un enjeu important était donc d’identifier des mécanismes permettant d’améliorer l’intéroception (Murphy et al., 2017).
L’objectif de ce projet de thèse était de déterminer si le contact social, peut être utilisé à l’adolescence (de 12 à 17 ans) comme chez les adultes (23 à 45 ans) pour améliorer l’intéroception des individus. Également, nous avons exploré un lien potentiel existant entre l’intéroception et la prise de risque (Murphy et al., 2017)
Nous avons mené une première expérience pour examiner l'influence de divers types de contacts interindividuels (regard direct, toucher et appel par le prénom) ainsi que leur fréquence (nombreux ou rares) dans un cadre écologique (réaliste) sur l'intéroception d'une population adulte âgée de 23 à 45 ans. Nos résultats montrent que les contacts interindividuels ont un effet sur l'intéroception des participants, indépendamment de leur fréquence, mais cet effet varie selon le niveau initial d'intéroception des individus (élevé ou faible). Les participants ayant un niveau d'intéroception élevé subissent un impact négatif de ces contacts, tandis que ceux avec un niveau d'intéroception plus faible constatent une amélioration de leur capacité d'intéroception. De plus, nos analyses exploratoires n'ont pas mis en évidence de corrélation entre l'intéroception et la prise de décision.
Nous avons ensuite reproduit une expérience initialement menée auprès d’adultes, en nous concentrant sur les contacts par le regard avec des individus âgés de 25 à 35 ans dans un cadre non écologique (Baltazar et al., 2014). Nous avons élargi cette recherche à des adolescents de 12 à 17 ans. Dans cette expérience, pour susciter un contact social, les participants étaient exposés soit à des visages de face (regard direct), soit à des visages de profil (regard dévié), soit à une croix de fixation. Ces contextes sociaux étaient établis avant chaque essai de notre tâche d’intéroception. Nous avons également examiné la relation entre l’intéroception et la prise de risque, comme dans notre première étude. Nos résultats montrent que l’intéroception des adultes est davantage influencée par les regards directs que par l’absence de regard. En revanche, chez les adolescents, ce sont les regards déviés qui ont un impact plus significatif. De plus, nos résultats indiquent que la présence d’un regard (qu’il soit direct ou dévié) améliore l’intéroception chez les participants ayant un faible niveau d’intéroception, tandis que l’effet est inversé pour ceux ayant un niveau élevé. Comme dans notre première étude, nos analyses exploratoires n’ont pas mis en évidence de lien entre l’intéroception et la prise de décision.
Nous avons enfin mené une expérience en ligne pour analyser l'influence du regard sur la prise de risque chez des adultes (âgés de 19 à 45 ans) et des adolescents (de 12 à 17 ans). Nos résultats montrent que les adolescents prennent davantage de risques que les adultes lorsqu'ils sont confrontés à des visages de face. Nous avons également examiné la relation entre l'intéroception et la prise de risque à l'aide de questionnaires. Cependant, nous n'avons pas trouvé de lien entre l'intéroception et la prise de risque, ce qui est en accord avec nos deux premières études.
D'après les résultats obtenus, il apparaît que les interactions entre individus peuvent favoriser l'intéroception, mais cela semble être le cas uniquement lorsque le niveau d'intéroception initial n'est pas très élevé. De plus, les effets de ces interactions varient entre les adultes et les adolescents. Il serait intéressant de mener de nouvelles études sur les contacts par le toucher et par l'audition afin de déterminer si nous observons des résultats similaires à ceux de notre deuxième étude sur le regard, en particulier chez les adolescents.
Mis à jour le 05 novembre 2025