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Soutenance Cédric Cortial
Publié le 5 novembre 2025
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Mis à jour le 5 novembre 2025

Soutenance de Cédric Cortial
Date(s)
le 14 novembre 2025
14h30
Lieu(x)
Université Paris 8, Maison de la Recherche, salle MR002
Soutenance de Cédric Cortial
Titre : La place de l’émotion dans le raisonnement : Le doute comme déclencheur de la réflexion
Membres du Jury :
Résumé : On a longtemps supposé que la pensée humaine impliquait deux processus cognitifs distincts, également appelés intuition et délibération (James, 1890; Kahneman, 2011). Alors que la délibération demande des efforts et est coûteuse sur le plan cognitif, l'intuition est automatique. Une question centrale pour les théories du raisonnement est d'expliquer le déclencheur de la délibération. Les théories actuelles expliquent le déclencheur des processus délibératifs, mais ont des difficultés à intégrer les résultats empiriques et théoriques reliant l'émotion à la cognition (De Neys, 2022; Thompson & Morsanyi, 2012). Nous proposons dans cette thèse d'examiner la question de la délibération à la lumière des émotions. Inspirés par les philosophes du pragmatisme (Dewey, 1910; Peirce, 1877), nous postulons l'existence d'une émotion à valence négative appelée doute, qui est associée à la rencontre d'une situation qui ne peut être traitée automatiquement ou intuitivement. Ces situations peuvent générer des degrés variables de doute que les raisonneurs tentent d'éliminer en recourant à la délibération. Nous pensons que cet ajout aux modèles de raisonnement aide à expliquer les conclusions actuelles concernant le déclenchement du raisonnement délibératif, notre motivation à recourir à la délibération, ainsi que la tendance à préférer l'intuition.
Titre : La place de l’émotion dans le raisonnement : Le doute comme déclencheur de la réflexion
Membres du Jury :
- Wim DE NEYS, Université Paris Cité, rapporteur
- Isabelle BLANCHETTE, Université Laval, rapportrice
- Patrick LEMAIRE, CNRS, Université Aix-Marseille, examinateur
- Laetitia SILVERT, CNRS, Université Clermont Auvergne, examinatrice
- Serge CAPAROS, Université Paris 8, co-directeur de thèse
- Jérôme PRADO, CNRS, co-directeur de thèse
Résumé : On a longtemps supposé que la pensée humaine impliquait deux processus cognitifs distincts, également appelés intuition et délibération (James, 1890; Kahneman, 2011). Alors que la délibération demande des efforts et est coûteuse sur le plan cognitif, l'intuition est automatique. Une question centrale pour les théories du raisonnement est d'expliquer le déclencheur de la délibération. Les théories actuelles expliquent le déclencheur des processus délibératifs, mais ont des difficultés à intégrer les résultats empiriques et théoriques reliant l'émotion à la cognition (De Neys, 2022; Thompson & Morsanyi, 2012). Nous proposons dans cette thèse d'examiner la question de la délibération à la lumière des émotions. Inspirés par les philosophes du pragmatisme (Dewey, 1910; Peirce, 1877), nous postulons l'existence d'une émotion à valence négative appelée doute, qui est associée à la rencontre d'une situation qui ne peut être traitée automatiquement ou intuitivement. Ces situations peuvent générer des degrés variables de doute que les raisonneurs tentent d'éliminer en recourant à la délibération. Nous pensons que cet ajout aux modèles de raisonnement aide à expliquer les conclusions actuelles concernant le déclenchement du raisonnement délibératif, notre motivation à recourir à la délibération, ainsi que la tendance à préférer l'intuition.
Mis à jour le 05 novembre 2025